jeudi 25 février 2016

Horace de Pierre Corneille



“ Horace „

titre ☆ Horace

auteur ☆ Pierre Corneille

édition ☆ Flammarion

nombre de pages ☆ 211

genre ☆ Théâtre ; Classique

date de sortie : ☆ 2007




En 1640, Corneille a conçu sa véritable première tragédie. L'affrontement de deux cités, Rome et Albe, est symbolisé par celui de deux familles, les Horaces et les Curiaces. Les guerres nationales donnent à la tragédie de Corneille une nouvelle actualité, greffée sur un très antique fond mythique. Horace est une pièce aux sens multiples : historique, politique, amoureux ; elle contient aussi un magnifique éloge de l'amitié virile, et une philosophie du héros, fait pour la solitude et pour la mort, Corneille offre autant de guerres et de sang que le journal télévisé, mais il y ajoute le sens et la beauté : il aide à penser la violence nue.



Mon avis :
Je suis assez éclectique, et j’aime lire de temps en temps, des pièces de théâtre et des classiques. J’avais donc décidé de me lancer dans cette pièce, que je n’avais jamais étudiée lors de ma scolarité. Il faut dire que les pièces de théâtre, quand l’envie de les lire est là, se lisent assez vite. C’est toujours dur au début de s’y retrouver parmi les nombreux personnages que l’on peut y retrouver, mais une fois qu’on sait qui est qui, cela se dévore rapidement. Le langage de l’époque n’est pas simple au début, mais c’est aussi une question d’habitude. Plus on lit du théâtre et/ou du classique, plus l’on s’y fait, et plus simplement on arrive alors à les lire.

J’ai trouvé le texte magnifique dans cette pièce, c’était quelque chose qui m’avait vraiment marqué. Le choix de former le texte en vers était audacieux, et c’était plaisant à lire. Cela donne d’un seul coup un côté très poétique, et la portée du texte s’en voit transformée. Et pourtant, j’ai beaucoup de mal avec la poésie, et n’y suis pas sensible. Pourtant, j’ai trouvé le texte vraiment beau dans cette pièce. Comme quoi, il ne faut pas s’arrêter à ce genre de détails, et si l’on veut donner une chance à un livre ou à une pièce, on peut en sortir agréablement surpris.

Horace est une tragédie, et qui dit tragédie implique que l’histoire finira mal. On a beau le savoir, cela ne change rien au plaisir. Le sujet est bien exploité par son auteur. La guerre éclate entre les deux familles, les Horace et les Curiace, chacune issue d’une cité différente. Il est vrai qu’il était un peu compliqué de s’y retrouver au niveau des liens entre les personnages puisque les familles se sont mélangées. Horace est marié à Sabine, la sœur de Curiace. Curiace est fiancé à Camille, la sœur d’Horace. Ce n’est pas évident de ne pas convaincre et de ne pas inverser les rôles, et c’est d’ailleurs un des points négatifs que j’ai trouvé à cette pièce. Vraiment pas évident de s’y retrouver. Ce qui est intéressant entre ces liens familiaux, et cette guerre qui éclate entre les deux cités concerne la perte d'un être cher. Qui pleure-t-on le plus ? Un époux ou un frère ? Quelle perte est la plus douloureuse ?

Concernant le vocabulaire d’autrefois, il est vrai que c'est assez intéressant de voir comment la langue à évoluer, mais c'est parfois très embêtant, à notre époque, de lire une telle pièce, pour la simple et bonne raison qu'on doit souvent se référer aux notes de bas de pages pour comprendre. Personnellement, j'ai abandonné cette idée, et me contente de lire la pièce et d'en comprendre ce que j'en comprends, tout simplement. Au début, j'ai eu du mal à m'habituer à cet autre langage, surtout pour la conjugaison à l'imparfait, car le verbe "était" par exemple, donnait "étoit". Enfin, c'était le cas pour tous les verbes, donc c'est vrai qu'à première vue c'est déroutant. Cela dit, une fois qu’on y est habitué, comme je l’ai souligné précédemment, cela va beaucoup mieux. Il n’empêche qu’il est assez fou de comparer le langage de l’époque et celui qu’on utilise aujourd’hui, surtout avec les temps qui changent, les nouvelles expressions des adolescents etc…


En somme :
un classique du théâtre que je recommande.

Ce livre est fait pour vous si... :
- Vous aimez le théâtre et que les lectures scolaires imposées ne vous ont pas traumatisé
- Le sujet vous plaît bien
- Vous êtes sensible à la poésie


Ce livre n'est pas fait pour vous si... :
- La différence de langage représente un frein à vos yeux
- La complexité des liens entre les personnages et leur nombre vous rebute
- Le théâtre n’est pas un genre qui susceptible de vous plaire

4 commentaires:

  1. Je n'y arrive pas moi ... encore Molière j'arrivais à la fin de la pièce en y prenant un plaisir limité. Bon tu me diras, je n'ai jamais lu Corneille, c'est peut-être différent mais je n'aime pas trop lire le théâtre, encore moins des tragédies et la poésie j'y suis totalement imperméable :X Avant même d'ouvrir le livre ça commence mal ! ^^

    Je n'ai jamais fini le seul Racine qu'il fallait que je lise en seconde ... et je ne sais même plus le titre, aïe, aïe, tu vois, tu n'es pas le seul poisson rouge ;)

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  2. Après ça dépends des gens et des goûts hein, mais personnellement, je préfère une bonne pièce comme celle-ci à du Shakespeare où je m'ennuie fermement et où je n'adhère absolument pas x) Niveau poésie, suis tout aussi imperméable que toi, sauf pour certains poèmes étudiés en cours au lycée, que je trouvais plutôt sympa, après étude, bien sûr.
    Haha, j'adore ta dernière phrase. Ca me rassure en plus, parce que parfois, c'est à se demander si c'est pas de l'Alzheimer précoce x)

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  3. Étant en fac d'histoire , je suis habituée à lire des textes en langue ancienne, donc moi ça me pose plus trop de problème ;-). Je crois me souvenir d'avoir lu cette pièce et de l'avoir appréciée.

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  4. Effectivement, on s'y habitude rapidement. C'était la première fois depuis longtemps que je lisais une pièce de théâtre, dite classique. Depuis j'en ai lu deux de plus, et depuis ça va effectivement mieux, et comme tu dis, on s'y habitude ^^

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