Nuits d'été en Toscane, d'Esther Freud

“ Nuits d'été en Toscane „

titre ☆ Nuits d'été en Toscane auteur ☆ Esther Freud édition ☆ Le livre de poche nombre de pages ☆ 384 genre ☆ Contemporain date de sortie : ☆ 2011

C’est un mois de juillet torride. Lara vient d’avoir dix-sept ans, Charles et Diana vont se marier dans une semaine. C’est le moment que choisit Lambert, le père de Lara, pour faire effraction dans la vie de sa fille en lui demandant, de manière tout a fait inattendue, de passer des vacances en Toscane avec lui. En compagnie de cet homme qu’elle connaît à peine mais qui est introduit dans le meilleur monde, entre deux piscines, d’une somptueuse villa à l’autre, Lara brûle les étapes d’une éducation sentimentale dont son père n’est pas le moindre acteur.

Mon avis :

J’ai été attirée de prime abord par la couverture. Oui, évidemment que je connais le dicton. Ne jugez pas un livre de par sa couverture. Certes, certes. Mais avouez qu’elle est vraiment belle ! C’est futile, c’est superficiel, mais ça donne toujours plus envie de s’y plonger. Ceci dit, une fois lancée, j’ai un peu déchanté. Pourquoi ? Parce qu’il n’y a pas de chapitres. Je trouve ça pénible et loin d’être pratique. Comment s’arrêter ? Comment se souvenir de l’endroit où l’on s’est dit stop ? Comment s’avoir que l’on ne coupe pas la lecture avant une action importante ? Comment s’y retrouver ? C’est bête, mais ça me pose toujours beaucoup problème.

La plume de l'auteure m'a séduite, et ce, malgré d'importantes descriptions - j'ai souvent du mal avec celles-ci. Ici, et étrangement, je ne les ai pas trouvées dérangeantes, au contraire. Je visualisais parfaitement l'endroit, et je pense que c'est un gros atout. Tout le monde n'est pas capable de décrire un lieu avec autant de précisions, et le lecteur ne s'y voit jamais totalement, sauf ici. Lorsqu'on commence ce roman, on remarque sa légèreté. C'est simple, c'est frais, et c'est surtout dépaysant. On se voit bien au bord de la piscine en train de se dorer la pilule avec Lara. Mais on sait que cela ne durera pas, le résumé l'annonçait. Par contre, pour ceux qui aiment bien qu'il y ait de l'action à proprement parler, je crois que ce n'est pas fait pour vous. En réalité, ça met tout de même un certain temps à démarrer, j'entends par là, qu'au début, on est vraiment "tranquille pépère" pendant au moins la moitié du livre en fait. Et sur un petit pavé comme ça, la moitié, c'est relativement énorme. Donc, un peu trop calme au début, et c'est ledit calme qui annonce finalement la menace qui plane sur la tête de notre héroïne.

En ce qui concerne l'histoire en elle-même, j'ai beaucoup aimé cette jeune adolescente, qui passe ses vacances en Toscane, en compagnie de son père, dont elle n'est pas vraiment proche. Quoi de mieux que des vacances pour améliorer une relation père/fille ? Parlons justement des personnages, relativement nombreux. Lambert, le père de Lara, est plutôt attachant en fin de compte. Un peu à côté de la plaque, mais attachant. Caroline, l'amie de Lambert qui les accueille, est tout aussi attachante, bien qu'un peu sèche par moments. Mais plus l'histoire avance, plus on s'attache à cette femme. Passons maintenant à toute la clique de Coccomoro, une petite ville près de chez Caroline, et avec qui Lara va passer beaucoup de temps. Cette famille est on ne peut plus bizarre, et détonante. J'ai envie de vous dire qu'il y a de tout. On voit des personnages réservés, des extravertis, des sans gênes, des superficiels, etc... Par contre, le gros point négatif, c'est que dans toute cette famille, il y a quoi, au moins une dizaine de personnage. Ce n'est donc vraiment pas évident de s'y familiariser, et de se rappeler qui est qui. Je ne vous parle même pas d'Andrew, le chef de famille qui n'est qu'un pervers, et un sal*p - pardonnez-moi le mot - ainsi que Rolland, qui est encore pire... Ces deux énergumènes m'ont vraiment tapés sur le système, et croyez-moi, il y a de quoi. Comme dans toutes vacances, ou presque, il y a toujours une idylle, une amourette. Nuits d'été en Toscane ne fait pas exception à la règle. Lara va rapidement s'enticher de Kip, et vice versa. Leur relation est plaisante, quoi qu'un peu suspecte par moments. Il n'empêche que j'ai trouvé que ces deux-là formaient un joli petit couple.

Je vous ai dit plus haut que le roman mettait du temps à démarrer, n'est-ce pas ? Les réponses aux questions que l'on se pose au fur et à mesure de la lecture, les réponses aux non-dits, aux intuitions, et le suspens n'arrivent vraiment qu'à la fin, ce que j'ai trouvé dommage. C'est uniquement dans les cent dernières pages - plus ou moins - que l'on trouve nos réponses, et que l'on met les points sur les i. D'ailleurs, j'ai trouvé la toute fin un peu brusque. Elle ne m'a pas totalement satisfaite pour être franche. Je ressors donc de cette lecture un peu mitigée, un peu désappointée. Ne vous méprenez pas, la lecture fut bonne, mais elle aurait pu être meilleure.


En somme :
des longueurs, un début qui se met en place très doucement, mais ce n’était pas si mal.

Ce livre est fait pour vous si... :
- Vous avez besoin d’être dépaysé
- La Toscane et ses paysages vous emballent
- La lenteur ne vous dérange pas outre mesure
- Les découvertes d’une jeune fille pendant l’été, ça vous parle


Ce livre n'est pas fait pour vous si... :
- Les longueurs ont tendance à vous embêter
- Un pavé qui avance doucement avec des descriptions un peu partout et de la lenteur, n’est absolument pas ce que vous recherchez