samedi 5 mars 2016

Autobiographie d'une fille gaga, de Diglee


“ Autobiographie d'une fille gaga „

titre ☆ Autobiographie d'une fille gaga

auteur ☆ Diglee

édition ☆ Marabout

nombre de pages ☆ 144

genre ☆ BD ; Autobiographie

date de sortie : ☆ 2011




Je m'appelle Diglee, j'ai 22 ans, une sœur dingo et géniale, un homme roux, une Best Friend Forever qui me supporte depuis 10 ans, une mère super canon, et trop de cellulite pour mon IMC, malgré mes chorées diaboliques sur Lady Gaga. Et comme ma vie intéresse tout le monde, hein, bah .. J'en ai fait un blog. Et puis de ce blog, j'en ai fait un livre. Voilà.



Mon avis :
Je dois dire que j’ai connu le travail de Diglee grâce à Queen Betsy. Si vous me suivez, vous savez que j’adore cette série, et on a beau dire, les couvertures qu’on aime regarder et qui nous plaisent jouent aussi un rôle là-dedans. Parce que ce qui m’avait d’abord attiré, c’était le coup de crayon de Diglee. J’aime beaucoup son style, et il y avait longtemps que je voulais la découvrir à travers ce livre-ci. Heureusement que Noël était arrivé, et que j’ai eu la joie de le trouver sous le sapin !

Comme je le disais, les dessins de Diglee ont un petit je ne sais quoi, qui me botte bien. Ce fut un réel plaisir de découvrir chaque planche, et d’admirer son travail. Qu’ils soient tout en couleurs, partiellement, ou pas du tout, il y a cette vitalité dans le coup de crayon de Diglee. De plus, j’ai beaucoup aimé toutes les planches, avec les petites mises en scènes, les petits moments choisis. Ce livre est bourré d’humour et de talent.

Il m’est arrivé plus d’une fois de rire, de sourire, ou d’ouvrir grand les yeux en réalisant que a) je n’étais pas seule à faire ceci ou cela, et b) cela pouvait être un comportement typiquement féminin, malgré toute l’étrangeté de la chose. Oui, parce que bon, nous les filles, on a quand même des codes un peu bizarres, ou des manies ridicules qu’on considère comme des rituels sacrés. Il faut dire ce qui est. Bref, tout ça pour dire que vous risquez de vous y reconnaître lors de quelques situations.

C’est très vite lu, vous pouvez vous en douter. Mais l’objet livre en lui-même est magnifique. Même avec cette couverture orange flashy, je vous assure ! C’est une lecture agréable, qui se lit des dizaines et des dizaines de fois, sans aucun problème ! Et en vous faisant cette petite chronique, ça m’a donné envie d’aller le feuilleter une nouvelle fois !


En somme :
De l’humour et du talent, je dis bravo Diglee !

Ce livre est fait pour vous si... :
- Le coup de crayon de Diglee vous plait
- Vous aimez les situations dites « girly » où chaque fille peut se reconnaître
- Vous avez simplement envie de passer un bon moment

Ce livre n'est pas fait pour vous si... :
- Le style n’est pas susceptible de vous plaire
- Vous faites une énooooorme fixette sur le orange flashy de couverture et qu’il vous est impossible de lutter
- Vous n’avez pas le rire facile

vendredi 4 mars 2016

Paradise, de Simone Elkeles



“ Paradise „

titre ☆ Paradise

auteur ☆ Simone Elkeles

édition ☆ La Martinière Jeunesse

nombre de pages ☆ 320

genre ☆ Romance ; Jeunesse

date de sortie : ☆ 2012




Un accident de voiture lie le destin de Maggie à celui de Caleb, le garçon qui l'a renversée. Malgré la culpabilité et la rancune, pourront-ils se reconstruire et se pardonner ? Condamné pour avoir renversé Maggie alors qu'il conduisait en état d'ivresse, Caleb Becker rentre chez lui, à Paradise, après avoir purgé sa peine. Quant à Maggie, elle sort tout juste de l'hopital, où elle vient de subir une longue rééducation. Les deux jeunes gens veulent s'éviter mais Paradise est une toute petite ville. C'est plus fort qu'eux : le destin les a réunis et, petit à petit, leur amitié naissante se transforme en romance. C'est sans compter sur l'ex petite amie de Caleb, qui n'a pas l'intention de laisser le garçon lui échapper...



Mon avis :
Est-il essentiel que je précise qu'il fut un coup de coeur ? Trop tard, c'est fait. Commençons par un détail de moindre importance, voulez-vous ? C'est bête, vraiment, et ça n'a rien à voir avec le contenu du livre en lui-même, mais je me dois de préciser que la couverture est absolument magnifique. Pour être franche, j'en suis tombée amoureuse. En voyant l'image, vous vous dites qu'elle est effectivement belle, mais en l'ayant entre vos petites mimines, vous ne pouvez que craquer. Et en fait, elle n'est pas violette, mais rose. Cela dit, elle est tout aussi belle que sur la photo. Enfin bref ! C'est donc un détail, mais rien qu'en voyant la couverture et le résumé, on meurt d'envie de s'y plonger, non ?

Venons-en au livre en lui-même. Tout d'abord, il me semble essentiel de parler des chapitres. C'est toujours agréable de lire un livre qui en possède, vous en conviendrez. La lecture se fait encore plus facilement lorsque ceux-ci sont relativement courts. Mais c'est parfois bien difficile de cerner un personnage extérieur à la narration, dirons-nous. Vous voulez la solution, Paradise l'a. Deux protagonistes, deux adolescents, deux points de vue. Ça semble logique dit comme ça, mais c'est tellement agréable ! L’alternance des points de vue d'un chapitre à l'autre nous permet vraiment de cerner chacun des deux protagonistes, et c'est extrêmement plaisant. De même qu'au début, on a tendance à faire pencher la balance d'un côté, puis de l'autre, juste après avoir lu le chapitre concernant son point de vue.. En parlant de personnages, ils sont tous très attachants, exceptés Kendra, ainsi que la mère de Caleb, ou son soit disant meilleur ami que j'ai eu du mal à voir en peinture en fin de compte. On suit donc volontiers les aventures de Maggie, Caleb, et de leur entourage. N'oublions pas de parler de Mme Reynolds, qui est une vieille femme extrêmement attachante et généreuse, ayant le coeur sur la main, et qui aide beaucoup nos deux adolescents préférés - si, si, je vous assure - à se reconstruire. Et en parlant de reconstruction, Mme Reynolds n'est pas la seule à les aider. En effet, ils s'aident mutuellement, tous les deux, à pardonner, à dépasser leurs peurs, à se faire accepter, etc... Dans le fond c'est assez paradoxal puisqu'ils sont la cause de leur malheur et de leur mal-être respectif.

En parlant de besoin et de sentiments, n'oublions surtout pas d'évoquer l'intensité du roman. J'ai d'ailleurs bien du mal à trouver mes mots en évoquant ce point. Comment vous dire... Grâce aux chapitres alternés, on ressent doublement cette force qui les lie l'un à l'autre. Tout est décuplé en fin de compte. Et même si on l'enlève, on ne peut que constater à quel point ces deux adolescents sont liés. Leur lien ne date pas d'hier, bien au contraire, et c'est aussi un point positif, puisqu'ils ne tombent pas amoureux "comme ça", ce qui est vraiment intéressant. Notons également la simplicité de l'histoire, car cela peut arriver à tout le monde, et c'est peut-être ce qui nous rend encore plus proches de Maggie et de Caleb, allez savoir. Sous ces airs de simple roman jeunesse, Paradise nous offre bien plus que ça. Une vraie leçon de vie, j'ai envie de dire, pour les petits et les plus grands.
Oh et encore une chose, mais non pas des moindres. Si, justement on s'attend en lisant le résumé, en sachant qu'il est classé jeunesse, et tout le bataclan de clichés, on ouvre ce livre en pensant déjà en connaitre la fin, et en se disant que ce sera d'une prévisibilité absolue, on a tout faux. Simone Elkeles a réussi à me surprendre, et à en surprendre plus d'un avec cette histoire. Méfiez-vous donc de l'eau qui dort. J'ai donc été conquise par l'auteure, sa plume, et sa simplicité quant à la situation. Si en ce moment, on a beaucoup plus tendance à chercher des scénarios incroyables, à en couper le souffler, et à donc en oublier les évènements plus banals, anodins, l'auteure, elle, ne s'y est pas laissé prendre. Une histoire simple, pour beaucoup d'émotion et d'intensité. Nul doute que je lirais la suite de la saga - oh mon dieu, je n'attends que ça alors que le premier tome vient à peine de sortir - et me lancerais également dans ses autres livres.


En somme :
Levez-vous, enfilez vos chaussures et votre manteau, n’oubliez pas votre sac à main et surtout votre portefeuille, et courrez vous le procurer d’urgence !

Ce livre est fait pour vous si... :
- Vous savez déjà ce que l’auteure a dans le ventre et cela vous a plu
- Les liens compliqués et durables dans le temps vous plaisent
- Ressentir des émotions avec les personnages au fil des pages est important pour vous
- Vous cherchez une belle histoire à lire


Ce livre n'est pas fait pour vous si... :
- Vous restez figé sur sa classification jeunesse
- Vous risquez de trouvé ça « cucul la praline »
- Vous cherchez de l’imprévisibilité à chaque page (bien qu’il y en ait)
- Vous n’aimez pas avoir l’impression que c’est trop simple

mercredi 2 mars 2016

Iphigénie, de Jean Racine


“ Iphigénie „

titre ☆ Iphigénie

auteur ☆ Jean Racine

édition ☆ Larousse, petits classiques

nombre de pages ☆ 175

genre ☆ Théâtre

date de sortie : ☆ 2008




Doit-on sacrifier Iphigénie pour que la guerre de Troie ait lieu?
Racine a hérité d'Euripide le dilemme tragique qui a fait le sujet d'Iphigénie.
Mais l'"heureuse invention d'Eriphile" ne change-t-elle pas profondément la nature sinon le sens du drame?
"Sans Eriphile, notait Roland Barthes, Iphigénie serait une très bonne comédie."



Mon avis :
Encore une classique, parce que cela fait du bien de temps en temps, et qu’il faut alterner les genres chroniqués, histoire de ne pas vous proposer toujours la même chose. Comme Horace, j’ai beaucoup aimé cette pièce de théâtre.

Tout d'abord, j'ai un penchant pour les histoires se passant en Grèce. C'est bête mais j'aime la mythologie et les croyances grecques, ainsi que les prénoms. L’univers me passionne et me fascine, me transporte à chaque fois. À part ça, j'ai été à nouveau séduite par la beauté du texte et ce côté poétique en vers. En fin de compte, le mélange poésie/théâtre me plait plutôt bien. La lecture de cette pièce a été extrêmement rapide, puisque les pièces de théâtre ne sont jamais bien longues, et c'est aussi une chose que j'apprécie. Ainsi, même si vous n’accrochez pas, la fin n’est jamais bien loin, et on peut aller jusqu’au bout sans trop de mal.

Je dois cependant dire que j'ai eu du mal à rentrer dedans. J'ai trouvé le début un peu brouillon, ou pour être exacte, un peu plus brouillon que n'importe quelle autre pièce. Nous sommes d'accord, on met toujours un petit moment à bien rentrer dans l'histoire, à retenir les prénoms des personnages et leurs liens entre eux, mais ici, j'ai eu un peu plus de mal que d'habitude. Pareil pour l'histoire. J'ai dû m'y reprendre à plusieurs fois pour comprendre ce qui se passait vraiment. Je ne crois pas avoir été particulièrement distraite à cet instant, mais le contraire ne m’étonnerait pas tant que ça. J'ai donc trouvé le début assez confus. Cependant, je dois dire que j'ai grandement apprécié le mythe des Dieux, puisqu'on comprend rapidement que le sacrifice d'Iphigénie est lié à leurs coutumes, et à la volonté des Dieux. Que doit-on faire lorsque les Dieux exigent le sacrifice de sa fille - adoptive- ? Doit-on accepter ou non cette situation ? Aura-t-on la force de dire non ?

En ce qui concerne les personnages, je dois avouer que j'ai beaucoup aimé la bravoure d'Achille, et son côté battant. En ce qui concerne Iphgénie, j'ai eu un peu plus de mal avec son côté martyr, j'accepte le sacrifice, ce n'est rien. Bon heureusement on n’a pas eu le droit à ça tout le long de la pièce, mais quand même, à croire qu'elle voulait vraiment mourir... Qui serait prêt à accepter ça ? Enfin bref. Après, ce qui m'a plu, c'est le côté drame familial aussi, et comme dans chacune des pièces de théâtre, ou presque, on retrouve toujours ce genre de situation. Cependant, la chose que je n'ai pas franchement appréciée reste l'explication de la présence d'Eriphile à la fin, et ce qu'elle a fait. Je n'ai pas franchement aimé le personnage, et ne l'ai pas cerné non plus.


En somme :
un bon classique, traitant de sujets délicats tel que le sacrifice.

Ce livre est fait pour vous si... :
- Vous aimez les pièces de théâtre et la mythologie grecque
- Les thèmes forts que l’on y aborde vous intéressent beaucoup
- Le style ne vous rebute pas


Ce livre n'est pas fait pour vous si... :
- Le théâtre n’est pas votre tasse de thé
- Le thème du sacrifice est trop délicat pour vous
- Vous aurez l’impression de retourner sur les bancs de l’école en le lisant