jeudi 18 février 2016

Les gens heureux lisent et boivent du café de Agnès Martin-Lugand



“ Les gens heureux lisent et boivent du café „


titre ☆ Les gens heureux lisent et boivent du café

auteur ☆ Agnès Martin-Lugand

édition ☆ Pocket

nombre de pages ☆ 186

genre ☆ Contemporain

date de sortie : ☆ Mai 2014




« Ils étaient partis en chahutant dans l’escalier. […] J’avais appris qu’ils faisaient encore les pitres dans la voiture, au moment où le camion les avait percutés. Je m’étais dit qu’ils étaient morts en riant. Je m’étais dit que j’aurais voulu être avec eux. »

Diane perd brusquement son mari et sa fille dans un accident de voiture. Dès lors, tout se fige en elle, à l’exception de son cœur, qui continue de battre. Obstinément. Douloureusement. Inutilement. Égarée dans les limbes du souvenir, elle ne retrouve plus le chemin de l’existence. C’est peut-être en foulant la terre d’Irlande, où elle s’exile, qu’elle apercevra la lumière au bout du tunnel.



Mon avis :
Avouons quand même que ce titre est intriguant et donne l’eau à la bouche. C’est sans doute ce qui nous attire au premier regard, et c’est tant mieux ! Parce que ce livre est vraiment pas mal, il faut dire ce qui est. Quand il est sorti, il a fait pas mal de bruit, et plus les avis sont tombés plus le phénomène grandissait, l’auteure se faisant d’ores et déjà un nom, et étant reconnue de la plupart des blogueurs et lecteurs.

Je dois dire que j’ai beaucoup aimé le contexte de ce roman, qui traite du deuil. C’est tellement commun mais tellement dur à vivre. Tellement universel, mais tellement différent dans la manière de le vivre et de l’accepter, en fonction de tout un chacun. Chaque livre évoquant ce thème est différent, et à mes yeux, il n’y en a aucun qui se ressemble. Pour le coup, j’ai beaucoup aimé la façon dont c’était abordé, et surtout développé au fil du roman. Je dois tout de même vous avouer que je ne suis pas une grande partisante des phrases courtes et nombreuses. Je n’accroche pas à ce style, sans doute parce que j’ai moi-même tendance à m’étaler assez longuement avant de mettre un point final à ma phase. La preuve avec celle-ci… C’est aussi pour cette raison que j’ai du mal avec le style d’Olivier Adam, notamment. Maiiiiis… Etonnement, je n’ai pas rencontré de problème avec la plume de l’auteure. Elle a su parvenir à me toucher et à me faire passer par une palette assez importante d’émotions, ce qui n’est pas négligeable.

Niveau personnage, j’ai adoré suivre Diane, qui est très touchante, et à qui je me suis bien vite attachée. Je n’ai pas eu de mal à la comprendre dans ses choix, ses décisions, et me suis même dit que si j’avais été à sa place, j’aurais réagit –dans certains cas- de la même manière qu’elle. Alors, forcément, je n’ai pu qu’apprécier de la suivre. Edward quant à lui est un personnage très mystérieux, très intriguant. J’ai eu du mal à le cerner au début, tout comme Diane elle-même. Je l’ai néanmoins beaucoup apprécié une fois le voile levé. Les personnages secondaires tels que Abby, Jack et Judith sont également très appréciables et donnent particulièrement le sourire. Un petit mot aussi sur le lieu de l’histoire, l’Irlande. Je voue un culte à ce pays, et c’est donc avec plaisir que j’ai adoré suivre les personnages là-bas, fermer les yeux et peindre ces magnifiques paysages. En choisissant de s’exiler là-bas, Diane m’avait déjà conquise en partie, et c’est sans doute pour cela que je me suis particulièrement reconnue en elle.

Ceci dit, je place un petit bémol pour la fin, bien qu’après réflexion (et surtout une année d’écart entre la lecture et l’écriture de cette chronique), je me dis qu’elle n’est pas si mal que cela. J’avoue ne pas l’avoir comprise ou tout du moins, acceptée, lors de ma lecture. Oui, clairement, elle m’a frustrée. Le choix de l’auteure me semblait « mauvais », encore que c’est un énorme mot, mais vous voyez l’idée. Et pourtant, avec le recul, je me dis que c’était la meilleure fin possible. Comme quoi, il faut parfois laisser le temps à une fin de se faire un chemin dans notre esprit, pour pouvoir la savourer à sa juste valeur.


En somme :
un succès justifié en ce qui me concerne !

Ce livre est fait pour vous si... :
- Vous souhaitez découvrir une auteure prometteuse
- Vous aimez les fins non conventionnelles mais réalistes
- Vous êtes intéressé par la psychologie de personnages face au deuil
- Vous avez tendance à anticiper les fins ou les rebondissements, mais vous adorez être surpris et découvrir que vous aviez tort.

Ce livre n'est pas fait pour vous si... :
- Le thème du deuil ne vous mets pas à l’aise, ou que vous en avez connu un récemment (quoi que, qui dit deuil dit apprendre à revivre, encore faut-il se sentir capable d’une telle lecture)
- Vous avez beaucoup trop de mal avec les phrases très courtes et très nombreuses

2 commentaires:

  1. C'est exactement le genre de quatrième de couverture qui me fait fuir... :/ Mais heureusement, toi ça t'a plu !

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    1. Vrai que c'est pas ta tasse de thé x) Mais ouais ! J'ai trouvé ça génial !

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